Conférence sur la transition numérique – Club L2C

Le Club L2C (Lorraine Contact Client) a organisé le jeudi 24 novembre 2016 une conférence sur le thème de la transition numérique, sur le campus Artem. Une invitation ouverte aux professionnels qui a permis d’aborder la transition numérique au-delà de la notion digitale, et de prendre conscience des transformations sociétales qui bouleversent petit à petit nos modes de coopération, de création et d’innovation, quel que soit le domaine d’activité.

La conférence était animée par Pierre Giorgini, Président-recteur de l’université catholique de Lille, chevalier de la légion d’honneur et auteur. Spécialiste de la question de la transition numérique dans notre société (il a d’ailleurs reçu le prix MERI d’éthique pour son ouvrage La transition fulgurante), il a abordé la transition numérique à travers l’évolution profonde des mécanismes sociaux et des comportements : la question n’étant pas seulement de savoir « comment transmettre ? » mais également « quoi transmettre ? ».

Une approche d’autant plus importante qu’elle est aujourd’hui compliquée à appréhender et à accepter : le lâcher prise est difficile face à quelque chose qui n’a pas corps dans la logique et le connu.

La société fait donc face à trois transitions :

  1. Technoscientifique

Souvent sous estimée car entourée d’un « bluff » qui surévalue l’action humaine dans les procédés, elle bouleverse pourtant la place de l’homme dans les technosciences : on pense l’autonomisation de celles-ci comme une résultante des facteurs communs alors qu’elle devient sujet à part entière et nous positionne en tant qu’objet. C’est l’humanisation des machines ou la machinisation de l’homme.

  1. Sociétal

Le fonctionnement hiérarchique traditionnel (forme pyramidale), où le projet se construit par transmission entre les différentes entités, s’efface au profit du mode maillé, où le projet se construit par alliance (c’est la complication). Le  « co » devient donc la norme et la régulation se fait par ajustement mutuel. Cependant, la société de la coopération reste difficile car il persiste une peur naturelle de l’autre et des ses ambitions supposées.

  1. Économique 

Le modèle « emploi = création de valeur » se réinvente. Aujourd’hui, la valeur se crée dans la pratique d’activités et le développement de savoir-faire personnels, même si l’emploi n’existe pas. C’est le passage de l’efficacité productive à l’efficacité créative. On veut donc travailler moins pour réinventer le bonheur. C’est alors la logique économique « demande > travail > emploi > argent > demande » qui est remise en question. Pourquoi ne pas travailler moins mais construire soi-même ce dont on a besoin (dans des tech shop par exemple) ? Pourquoi ne pas se délester des intermédiaires ?

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