Les cahiers de l’Aduan n°21 La cohésion sociale et territoriale
Les zones urbaines sensibles (ZUS) ont été définies en 1996 par les pouvoirs publics pour constituer la géographie prioritaire d’intervention. En 2014, dans le cadre de la réforme de la politique de la ville, l’État a transformé ces ZUS en « quartiers prioritaires » et a dicté une méthodologie pour cibler les quartiers où seront concentrées les interventions de l’État. Cette méthodologie est basée sur un critère unique et révélateur de la situation de décrochage des quartiers : le niveau de revenus des habitants.
L’agglomération nancéienne compte aujourd’hui 8 quartiers inscrits dans la géographie prioritaire de la politique de la ville. En 25 ans, ces territoires identifiés pour leur fragilité économique et sociale, ont d’abord bénéficié d’interventions ciblées sur le développement urbain et social, pour évoluer vers une rénovation urbaine ambitieuse qui les a transformés. En effet, la Communauté urbaine du Grand Nancy mène depuis 2006 l’un des plus importants projets de rénovation urbaine de France en lien avec l’État, les communes, les bailleurs, les collectivités partenaires et les habitants. Plus globalement, l’objectif majeur de l’ensemble des dispositifs qui se succèdent, vise à réduire les écarts de développement entre ces quartiers et le reste de l’agglomération nancéienne. Mais, la crise de 2008 et la dégradation de la situation économique et de l’emploi qui s’en est suivi, creusent les écarts entre ces quartiers et le reste du territoire. À l’échelle de l’agglomération nancéienne l’ensemble des sites du contrat urbain de cohésion sociale 2007-2014 sont éligibles au nouveau contrat de ville 2015-2020, avec des périmètres d’intervention légèrement modifiés.
Il semble important aujourd’hui de faire un point sur la situation de ces territoires : quels sont ces quartiers ? Quelles sont leurs caractéristiques ? Comment ont-ils évolué ? Quelle stratégie du Grand Nancy pour améliorer la cohésion urbaine et sociale du territoire ?