Les cahiers de l’Aduan n°28
Immobilier d'entreprise

Selon les estimations des professionnels, les transactions de l’immobilier tertiaire, dans l’agglomération nancéienne, représentent en moyenne 37 000 à 38 000 m² par an, avec des pointes à 40 000 m². Un niveau qui lui permet de faire plutôt bonne figure dans le Grand Est, où aucune agglomération n’apparaît réellement plus dynamique, mais qui la situe dans le dernier quart du « classement » national.

Cependant, malgré cette position en demi-teinte, Nancy reste considérée comme un bon placement. Le fait est là : on construit (actuellement les immeubles Quai Ouest, O’rigin, Skyline…) dans un contexte où le marché table sur des retours sur investissement inférieurs à 9 ans. Et même si certains experts considèrent que l’offre de neuf y est insuffisante, on (éco)rénove aussi des bâtiments de conception plus ancienne, car la maîtrise des coûts, notamment énergétiques, devient un facteur essentiel pour les entreprises.

Dans tous les pôles urbains, l’un des principaux enjeux des prochaines années, tant pour les acteurs publics que privés, va d’ailleurs concerner ce « recyclage », soit d’immeubles, soit de parcs d’activités presque complets. Une démarche qui, dans l'agglomération nancéienne, contribuera à redonner de l’oxygène à un territoire où le foncier disponible se raréfie mais qui a néanmoins inscrit dans sa toute nouvelle stratégie de développement économique la possibilité d’offrir un « parcours résidentiel » aux entreprises, de l’accompagnement de leurs premiers pas, aux besoins en locaux au fur et à mesure de leur croissance.

Rives de Meurthe ou Nancy Grand Cœur, les grands projets de l’agglomération reflètent aujourd’hui cette tendance lourde, à l’œuvre partout en France et en Europe, du retour des implantations tertiaires en centre-ville, pour des questions d’accès aux transports (TGV par exemple), de présence de services nombreux, voire d’image des entreprises. Mais à l’inverse, de nouveaux lieux de travail (espaces de coworking, bureaux nomades, etc.) s’affranchissent des codes et sites dédiés habituels. De la gare TGV elle-même aux parcs industriels ou logistiques de l’aire urbaine prise dans son acception la plus large, ils constituent une alternative, certes marginale en mètres-carrés mais bien réelle, aux standards dominants de l’immobilier d’entreprise.

 

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